La cryothérapie est utilisée pour soulager les douleurs musculaires, les entorses et les inflammations après une lésion ou une opération des tissus mous. Dans le cadre de cette thérapie, toute une série d’autres traitements peuvent être réalisés, de l’application de poches de froid ou de l’immersion dans des bains glacés à l’utilisation de chambres froides. Dans cet article, nous allons vous parler de tout ce que vous devez savoir sur la cryothérapie : son fonctionnement et comment elle agit sur le corps.
Comment fonctionne la cryothérapie ?
La cryothérapie a un effet analgésique. En effet, l’exposition au froid extrême diminue la sensibilité et la vitesse de conduction nerveuse. Ce qui entraîne une diminution de la sensation de douleur.
La mort cellulaire est causée par la transformation de l’eau cellulaire en glace. Il existe différents cryogènes, le plus utilisé étant l’azote liquide. Il permet d’atteindre la température la plus basse dans les tissus. Différentes techniques d’application peuvent être utilisées : par pulvérisation ou vaporisation, avec un applicateur ou un contact à bout fermé.
La cryothérapie utilisée pour traiter les tissus externes utilise un coton-tige ou un dispositif de pulvérisation. La cryothérapie pour traiter les tissus à l’intérieur du corps nécessite un guidage par imagerie et des appareils de cryothérapie. La cryosonde est reliée par un tuyau à une source d’azote ou d’argon.
Un dispositif est utilisé pour diriger un aérosol d’azote liquide directement sur la lésion à traiter. La congélation complète de la lésion est obtenue en 5 à 20 secondes, selon la taille de la lésion. Parfois, il peut être nécessaire d’effectuer un deuxième cycle de congélation. Et pendant la phase de congélation, le patient peut ressentir une douleur locale d’intensité légère ou modérée qui disparaît quelques secondes après la fin de la phase de congélation.
Pendant que ce traitement est appliqué : que se passe-t-il dans votre corps ?
Lorsqu’il est exposé à des températures extrêmement froides, l’hypothalamus réagit en modifiant la libération de substances dans le système neurologique, comme la libération de dopamine, de sérotonine, d’alpha et de bêta-endorphines, l’augmentation du flux sanguin, l’augmentation de la production d’enzymes catalytiques des radicaux libres, la diminution de la libération de cytokines inflammatoires et l’augmentation de la lipolyse. Les tissus vivants, qu’ils soient sains ou malades, ne supportent pas les températures extrêmement basses et meurent en conséquence :
La présence de glace à l’extérieur des cellules entraîne une déshydratation cellulaire.
La glace à l’intérieur de la cellule. À environ -40°C ou moins, des cristaux de glace intracellulaires mortels commencent à se former et peuvent rompre presque toutes les cellules.
Il y a une explosion due au gonflement causé par l’expansion de la glace à l’intérieur de la cellule ou au rétrécissement causé par l’eau qui quitte la cellule.
Une perte de l’approvisionnement en sang a lieu. Les cellules meurent lorsque la glace qui se forme dans les petits vaisseaux sanguins détruit l’approvisionnement en sang de toute tumeur. Ce qui provoque la formation de caillots.
Une fois les cellules détruites, les globules blancs du système immunitaire se chargent d’éliminer les tissus morts.